top of page

Présentation des figures de Saint Cyr

Les Saint-Cyriens portent dans leurs cœurs le souvenir de personnages que leurs Anciens ont appréciés au cours de l’histoire de la Spéciale. Toujours bienveillants, souvent généreux, parfois honorables, ces personnages permettent de mieux comprendre l’esprit Saint-Cyrien : une inscription dans la tradition mêlant respect et potache. Ainsi, lorsque le Cyrard sait reconnaitre la valeur des hommes, il sait aussi deviner et lui rappeler ses imperfections. Au travers des quatre personnages que sont le père Lanusse, le Maréchal Baraguey d’Hilliers, la Malvina et le Capitaine Bulle, imprégnez-vous de cette ambiance.

Maréchal Baraguey d’Hilliers

Achille Baraguey d'Hilliers

Le Maréchal Baraguey d’Hilliers commence sa carrière dans les armées napoléoniennes. En 1812, il est nommé sous-lieutenant de chasseur à cheval et prend part glorieusement à la bataille de Leipzig. Sous le Second Empire, il s’illustre à nouveau lors de la guerre de Crimée en 1854 et pendant de la campagne d’Italie en 1859. Il obtient en 1870 le commandement de la place de Paris. Grand-Croix dans l’ordre de la Légion d’Honneur, il est élevé à la dignité de Maréchal de France en 1854. Commandant L’E.S.M de Saint-Cyr de 1834 à 1841, le maréchal est redouté et fustigé par les élèves ; en 1834 lors d’une révolte des Anciens, il est même malmené. Si autrefois le Maréchal Baraguey d’Hilliers semait la crainte dans les rangs des élèves, c’est aujourd’hui le tour des Officiers supérieurs. En effet, ils craignent de se voir remettre son buste par le premier Bataillon de France qui l’attribue au moins apprécié d’entre eux.

Monseigneur Lanusse

L’abbé Lanusse est né à Tonnein dans le Lot et Garonne. Couvert de décorations, il exercera son ministère comme aumônier catholique de l’Ecole pendant trente-quatre ans de 1871 à 1905, année de sa mort. Très influent auprès des élèves, il oriente la promotion 1893-1895 dans le choix de son nom de baptême, celui de « Jeanne-d ’Arc », qui va faire l’objet d’un culte particulier à l’approche de la grande guerre. L’abbé Lanusse a pris part à toutes les campagnes du Second Empire, à Magenta, à Solférino, au Mexique, à Mentana, à Sedan, à l’Armée de la Loire, il a parcouru les champs de bataille, le crucifix à la main pour consoler, réconforter, absoudre. Sa poitrine disparait sous trois douzaines de décorations et de médailles. Au premier rang de ce qu’il appelle lui-même sa « batterie de cuisine », se trouve une Croix d’Officier de la Légion d’Honneur éraflée par une balle ». Ses décorations sont conservées au Musée du Souvenir à Coëtquidan. Le 1er Bataillon de France remet aujourd’hui le buste du Père Lanusse à la personnalité la plus appréciée de la Spéciale.

Monseigneur Lanusse

La Malvina

Malvina à Saint-Cyr

La Malvina était une humble cantinière d’origine alsacienne qui, chargée de paniers de victuailles, retrouvait les Saint-Cyriens sur les terrains d’exercices. Les élèves ont donné ce nom de Malvina à la cantinière, en imitant les troupiers de la dernière campagne d’Italie de 1859, qui appelaient ainsi les mercantis italiens, leur reprochant de vendre du mauvais vin. « La boutique de la Malvina aura été de prétentions plus modestes. Un panier de victuailles, rempli de pains, soigneusement rangés, aura fait à son bras replié comme une marque d’usure. 

On ne saurait dire non plus qu’elle eut un coin choisi pour débiter sa marchandise. Sa place était en queue de colonne se rendant à l’exercice. C’est dire que Malvina aura obéi, comme sa jeune clientèle, aux strictes obligations des tableaux d’emplois du temps. Tous les chemins, tous les vallons, toutes les fermes de la campagne autour de l’Ecole l’ont vue venir, du même pas allongé que les élèves, un peu en arrière du dernier rang, en serre-file, faire halte au coup de sifflet et trottiner de faisceau en faisceau avec son panier largement ouvert... Vingt promotions l’ont connue telle qu’elle se montre aujourd’hui... Mais elle, combien de promotions a-t-elle vu passer ? Combien d’Anciens et de Bazars a-t-elle aimé comme ses propres fils depuis plus de soixante ans qu’elle n’a pas quitté l’Ecole. ». Albert Pierre Paluel-Marmon. Elle est morte peu de temps avant la deuxième Guerre Mondiale.

Le Capitaine Bulle

Coiffeur des écoles. A l’origine de cette appellation se trouve un certain monsieur Bull, coiffeur fort apprécié des élèves au XIXe siècle à qui fut honorifiquement attribué le grade de capitaine. De tous les personnages de Tradition que compte la Spéciale, le Capitaine Bulle est sans doute l’un des plus attachants et des plus proches de nous. Il fut bahuté en des temps immémoriaux par la très bahutée promotion Général Guillaume. Son expérience et les multiples promotions qu’il a connues font de lui un sage entre les sages. 

Capitaine Bulle

Membre du Conseil des Fines, il offre dans son échoppe un moment de paix au Bazar azimuté par des semaines de Bahutage. En effet, pour les Officiers, le simple fait pour tout Bazar de se faire youler témoigne d’un acte de foi envers la Tradition Saint-Cyrienne, par lequel il montre son ardent désir de devenir Saint-Cyrien.

bottom of page